Le numéro Les mirages de la liberté, avec le plein d’addictions…

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Les discours contemporains nous vendent une liberté qui mènerait sur le chemin du bonheur. « Sois libre d’être toi ! » Nos cabinets sont truffés de témoignages de sujets aux prises avec les déconvenues d’une telle injonction qui revêt des formes différentes.

Mais quelle serait cette liberté d’être soi qui ne souffrirait d’aucun soupçon d’imposture ? De quoi un sujet veut-il se libérer ? Qu’est-ce que la liberté en psychanalyse lacanienne, et quelle orientation pouvons-nous en déduire dans la clinique en termes d’interprétation ?

Pour clore notre ligne éditoriale, nous avons choisi d’interroger le signifiant de la liberté. Bien que cette notion ait le vent en poupe, elle n’est pas sans révéler quelque ambiguïté par sa forte accointance avec le surmoi. Le discours contemporain vend une illusion de liberté en misant sur la prolification d’objets auxquels le sujet s’aliène en lieu et place d’un accrochage au signifiant qui, nous le verrons notamment grâce aux élaborations des analystes de l’Ecole, est précisément la condition d’une possible liberté. Une rencontre avec Chalah Chafiq, sociologue et écrivaine iranienne, témoigne de la façon dont la langue peut constituer un interstice vers la liberté. C’est précisément ce qu’explore la rubrique sur l’interprétation en psychanalyse lacanienne.

Extrait de l’éditorial :

Ce numéro clôture deux années d’une ligne éditoriale dont le désir était porté par l’invitation lancée par Lacan de « rejoindre […] la subjectivité de son époque ». Pour clore cette série, nous avons choisi d’interroger le signifiant de la liberté. Bien que cette notion ait le vent en poupe, elle n’est pas sans révéler quelque ambiguïté par sa forte accointance avec le surmoi. Le discours contemporain vend une illusion de liberté en misant sur la prolification d’objets auxquels le sujet s’aliène en lieu et place d’un accrochage au signifiant qui, nous le verrons, est précisément la condition d’une possible liberté. « L’aliéné, tout comme l’addict dont il est le quasi-synonyme, sont les martyrs d’une aliénation qui résiste à tout idéalisme de libération. Faute d’être aliéné à l’Autre, il est aliéné à l’objet qu’il a dans la poche. » La clinique des addictions telle que l’abordent Pierre Sidon et Sonia Chiriaco est à ce sujet paradigmatique…