Fil X très documenté d’un doctorant en sciences sociales : de quoi méditer sur le thème : the truth (addiction) is – ro not – in the pudding (les drogues)…

Interrogés sur ce sujet dans un atelier d’expression, des patients discutent :

La rencontre d’un sujet avec un produit à un moment donné :

« C’est un produit qui, parfois, pour la première fois, a fait du bien, ça a soulagé quelque chose, moi j’ai pris plein de drogues sans être accroché à aucune avant de trouver une qui, un jour, m’a soulagé de ma dépression et là j’ai plus arrêté »

Pourquoi on continue d’en prendre alors que ça n’a pas été forcément bien la première fois ?

« Parce qu’on est attiré par des gens qui en prennent ; on voit la personne qui se sent bien avec les drogues, on avait envie de faire pareil pour être dans le même état : sur son visage ça représentait le bien-être, c’était puissant ce bien être que la personne représentait. »

L’anesthésie :

« On a parfois l’envie d’être déconnecté, se sentir d’être dans un autre état ; la vie est parfois douloureuse, les produits aident bien. »

La méthode sociologique :

« Le sociologue va donner une réponse globale alors qu’on tous un vécu individuel : c’est pas clinique ; ça dépend aussi des questions qu’ils posent. »

Importance du groupe :

« Ça dépend des rencontres, des groupes, de ce qu’ils consomment ; le fait d’être ensemble avec le groupe c’était jouissif ; ça crée des liens aussi »

Les liens sont-ils les mêmes avec et sans drogues ? 

« Non, on partage quelque chose de plus puissant ; aucune personne avec qui je me suis drogué je les ai gardées comme contact : le seul lien, c’était la drogue ; quand tu consommes tu as l’impression d’être sur la même longueur d’onde mais en fait tu consommes tout seul. »