Soirée du 6 novembre 2024 : Fantasme scientiste des modernes : la parole est l’effet du neurone. Dès lors, on peut faire l’hypothèse de l’existence des « psychoses toxiques ». La clinique infirme cette préséance : le mental est premier, qui conditionne l’effet, second, du pharmakon, toujours utilisé comme traitement de ce premier. Sans cela, impossible de restituer au sujet l’empowerment nécessaire à un éventuel changement[1] et aucun transfert ne saurait surgir de la certitude de la drogue comme « Autre toxique ». Un exemple clinique nous permettra de remettre la causalité psychique au centre du village. Conséquences politiques : les drogues et les gadgets qui se substituent à la jouissance du corps propre exproprient l’homme de lui-même empêchant toujours plus sa séparation de la jouissance. Addictions, identitarismes, passage à l’acte, zombies… Et pendant ce temps, profitant du dénouage du réel et du symbolique, les normes prolifèrent nourrissant le parasite administratif, autre version de la pulsion de mort. Et l’imaginaire de fleurir libre de toute attache… Seul le sinthome peut permettre de renouer, au un par un, ces registres afin de tempérer les conséquences du dénouage opéré par la science et le capitalisme : tous artistes de l’existence !
[1] Miller J.-A., « Au commencement est le transfert », Ornicar ?, n°58, Navarin Éditeur, 2024.