Éric Colas

Nous recevons des usagers condamnés à une « obligation de soin ». Cette condamnation est souvent associée à une peine d’incarcération (ferme, en sursis probatoire, aménageable en placement extérieur ou avec un bracelet électronique), à une amende, des jours-amendes, un retrait ou une suspension du permis de conduire et quelques contraintes tel que : trouver un travail, pointer au commissariat, ne pas se rendre dans certaines villes ou ne pas rencontrer certaines personnes. Pour ceux qui viennent dans un CSAPA, on leur a reproché des faits en lien avec des stupéfiants ou de l’alcool : possession, trafic, bagarre, trouble à l’ordre public, conduite sous l’emprise d’un produit.

L’exécution de cette condamnation est vérifiée par le Juge d’Application des Peines (JAP) et organisée par les conseillers du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), qui orientent ces condamnés vers nos services pour « l’obligation de soins ». La prise de rendez-vous dans notre institution est à leur initiative. Souvent, ils nous demandent d’informer le JAP ou la SPIP qu’ils n’ont pas besoin de tout cela, car ils ont réglé leurs problèmes, que tout ça, ce sont de vieilles histoires, qu’ils ont changé de vie, ne se droguent plus… Ce qui des fois est vrai. Mais la condamnation demeure.

La conversation aura lieu lundi 6 janvier 2023 à 21h

Renseignements et inscriptions : addicta.org/conversations