Conversation du 24 février 2020 :

Le discours contemporain sur lesdites addictions aime assimiler les choses de l’amour à la vie des choses. Il est bien en cela le miroir du discours de l’époque. Ainsi distingue-t-il mal « sex » et « love » addicts. Les deux sont d’ailleurs confondus chez les Anonymes qui se réunissent dans le groupe des Dépendants Affectifs et Sexuels (DASA). Il faut dire aussi que la structure qui détermine la jouissance rejoint, dans certains cas, le discours de l’époque qui forclot l’amour. La cocaïne peut-elle remplacer l’amour ? L’amour est-il une forme protohistorique de l’addiction ? C’est la question que posera notre prochaine Conversation du TyA sous l’équivoque « Coca in Love » à-travers l’étude de deux cas cliniques présentés par Camille Burais et Marianne Canolle : un homme voué, entre autre, à des pratiques sexuelles compulsives s’effondre et voudrait se reconstruire selon une image idéale. L’idéal de perfection et de transparence par lequel il tente de s’en sortir n’est-il pas, au contraire, la cause de ses compulsions et de sa chute ? Une femme cesse d’être vivante sans une jouissance sexuelle suffisante qu’elle accompagne, entre autre, de cocaïne. Alors qu’elle veut être aimée, est-ce pour jouir plus du corps de l’homme ou, au contraire, pour s’en tenir séparé ? Vous en saurez plus lors de notre soirée, le 24 février prochain au soir… À condition de vous inscrire ici : www.addicta.org/conversations