Au programme du 10 avril de notre Conversation « Clinique et Addictions », deux textes cliniques très importants, qui témoignent notamment d’un maniement du transfert très avisé dans la prise en charge de deux sujets aux prises notamment avec les toxiques. Ce transfert, ici, n’est effectivement pas de façon évidente marqué par la supposition de savoir placée dans l’analyste. Ce sera un des axes de notre travail de mardi prochain : nous tenterons de mettre en application les indications nouvelles d’Eric Laurent lors du Congrès mondial de l’AMP qui vient de se clore à Barcelone la semaine passée et où la notion de « suivi » a été par lui commentée à-partir du denier enseignement de Lacan. En guise d’apéritif, nous signalons ici sa formule frappante que nous aurons à coeur de commenter : « le Un et le dialogue ».
Le « Un et le dialogue résonne comme un paradoxe.
Le sujet se parlerait il qu’à lui même en excluant l’autre.
Cela me fait penser à la perversion où « le sujet ne demande rien à personne » et est dans la mise en scene.
Ça fait impasse…
Oui exactement, et peut-être le seul moyen, paradoxalement donc, de toucher au réel. D’où la dimension apparente d’imposture de cette pratique qui tente de toucher l’impossible par la parlotte ?
Quant à ladite perversion, il y a peut-être tout de même une croyance dans l’Autre au titre de vouloir l’angoisser ? D’ailleurs il y a de vrais et grands croyants.