Notre collègue Jean-Pierre Couteron, très cité dans cet article qui fait honneur à sa thèse de la « société addictogène » et aux remèdes qu’il envisage pour la soigner : programmes sur les compétences psychosociales et éducation préventive :
« Du petit café du matin à la cigarette de la pause déjeuner en passant par l’achat compulsif du samedi, nous sommes tous accro à quelque chose. Et ce n’est pas anodin.
Toujours plus, tout de suite, n’importe où: notre monde moderne est un monde d’addicts. C’est le point de vue défendu par plusieurs psychologues et philosophes, dont Cynthia Fleury, également psychanalyste. «Se dire addict, c’est d’abord souvent une manière d’amoindrir le problème. “Toxico”, “drogué”, ce serait tout de suite plus violent. Addict, c’est presque un gimmick, le prix de la modernité. Si on est addict, c’est qu’on suit la tendance», explique-t-elle. Un point de vue partagé par le sociologue Patrick Pharo, selon lequel «on ne rencontre pas dans les sociétés précapitalistes de phénomène d’addiction de masse, comme c’est le cas dans les sociétés contemporaines»… »
Un lecteur malicieux signale en commentaire sous l’article la parution récente dans le même journal d’un autre article : Drague, alcool, vitesse, sucre, tabac… Ces libertés qu’on nous enlève