Argumentaire :
Massimo Recalcati définit ce qu’il entend par « clinique des monosymptômes » dans son article « Lignes pour une clinique des monosymptômes » dans le n°61 de La Cause freudienne (nov. 2005). « La clinique des monosymptômes dépend entièrement de ce choix de méthode qui sépare le versant homogène du symptôme – anorexie-boulimie, attaques de panique, dépression, toxicomanie – de sa base structurale qu’il s’agit, à chaque fois, de différencier. » (article cité p.86).
Au cours d’une année où l’on se penche particulièrement sur la clinique du lien social dudit « addict » à l’époque qui est la notre, avec toutes ses particularités, il est intéressant de se pencher de nouveau sur ces regroupements de personnes selon leur symptôme, dont elles se font un insigne. Quel usage est fait de ces groupes par leurs membres ? Peut-on dire que ce phénomène est le fruit d’un « refus de l’Autre comme principe de différence » ? Dans ces groupes, la demande animant le sujet est-elle celle d’une « homologation » et non d’une « demande soutenue par le désir inconscient » ? Où ces sujets se reconnaissant comme semblable dans l’identification au symptôme, et dans les pratiques de jouissance qui en découlent, se situent-ils par rapport au lien social ?
Ces regroupements autour des nouveaux symptômes méritent d’être interrogé sous bien des angles : son usage au cas par cas dans une clinique différentielle ; ses causes et effets sur le lien social ; la pratique clinique d’un professionnel au sein de petits groupes monosymptômatiques ; et toute autre mise en perspective avec d’autres références ou concepts.
Ainsi, je sollicite la participation de ceux et celles qui pourraient-être intéressés par un groupe de travail autour de ce texte et de ces questions.
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