Interview du Docteur Marie Laurent, psychiatre, psychanalyste, chef de service en addictologie
Paru sur le site des 45e Journées de l’École de la cause freudienne
Qu’est ce que cette notion de couple vous évoque, eu égard à votre pratique avec des sujets addicts ?
Le service d’hospitalisation dont je m’occupe dispose de 20 lits et reçoit des patients qui viennent juste après le temps du sevrage. C’est l’équivalent de ce qu’on appelait auparavant les post-cures. Les patients peuvent rester quelques semaines, voire quelques mois et certains d’entre eux bénéficient d’un système de dispositif séquentiel d’hospitalisations, non conditionné par des rechutes : les patients viennent une semaine par mois, pendant un certain temps, quelques années parfois. « Faire couple » m’évoque la manière avec laquelle l’institution essaie d’être le troisième larron dans le mariage réussi du patient avec l’alcool.
Détail d’un mur de la salle d’injection contrôlée de Genève