TyA / Toxicomanie et Alcoolisme
Réseau du Champ freudien
Éditorial par Eric Taillandier
Petit tour d’Europe
Après Athènes, Bruxelles, Rennes, Paris et Genève, la Lettre du TyA-Europe achève dans ce numéro 47, par la présentation du TyA-Bordeaux, un nouveau tour des villes où le TyA est aujourd’hui en activité. Mais il faudra recommencer… car de nouveaux événements se préparent déjà pour la fin d’année et pour 2015. Les initiatives locales et les échanges internationaux entre participants du TyA prennent en effet racine ou s’intensifient autour de la préparation des Conversations, où les préoccupations cliniques et leurs incidences sociales s’articulent étroitement.
Zoom sur le TyA-Bordeaux par Rodolphe Adam
Rodolphe Adam s’est prêté au jeu des questions/réponses pour nous dire où en est le TyA là-bas.
Quelle forme ça prend ?
Le TyA-Bordeaux est accueilli dans les locaux de l’ACF-Aquitania. Nous avons poursuivi l’an dernier notre travail de séminaire clinique mensuel d’octobre 2013 à juin 2014. Il y a un thème différent chaque année, plus ou moins suivi. Ce groupe réunit des cliniciens, membres de l’ACF et/ou en formation à la Section clinique de Bordeaux rattachés aux 3 structures d’addictologie du département de la Gironde. Il accueille également une vingtaine d’étudiants en Master de psychologie et en stage auprès de ces cliniciens. Des présentations de cas y sont faites et font l’objet de discussions cliniques.
Qui organise l’activité ?
Disons qu’il y a un petit trépied : Sylvain Maccali, Isabelle Lagier et moi-même.
Quelles sont les trois structures dont tu parles ?
Ce sont des centres de soins de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA-33), le Centre d’Etudes et d’Information sur les Drogues (CEID) et le Département d’Addictologie, un service universitaire qui dépend du Centre Hospitalier Spécialisé (l’hôpital psychiatrique) Charles Perrens.
On sait que le discours analytique ne trouve pas toujours un écho favorable à Bordeaux. Rencontrez-vous des problèmes ?
En effet, ce n’est pas toujours facile. La formation universitaire des psychologues en passe nécessairement par l’étude du DSM 5, la psychologie de la santé. Il n’y a aucune considération de la psychose, de la clinique, encore moins de la psychanalyse. Les cours, les sujets de mémoire sont d’une pauvreté affligeante. Du coup, au Département d’addictologie dont je viens de parler, c’est également compliqué car l’Addiction Severity Index (ASI) est la Bible d’accueil des usagers. (NdR : L’ASI c’est un outil d’évaluation standardisé pour tout type d’addiction. Pour donner une idée de sa méthode et de sa visée, il suffit de prendre la mesure de la toute première consigne donné à l’évaluateur : « Ne laissez aucun blanc et utilisez les codes appropriés »… tout l’inverse de la démarche analytique !)
Est-ce que vous notez cependant des effets du travail du TyA ?
Oui. On constate ces dernières années une sorte de « passion » pour l’addictologie. Nous recevons énormément de demandes de stage. Les discussions cliniques du groupe TyA sont notamment très appréciées par les étudiants dont la formation universitaire est très dépourvue de ce côté-là. Et puis aussi ces réunions mensuelles peuvent être un tremplin pour les étudiants vers d’autres activités de l’ACF, de l’ECF ou de la Section clinique.
Quelles sont vos perspectives ?
Nous avons prévu d’organiser en 2014-15 une soirée de travail dans le cadre de l’ACF. A priori ce sera pour le premier semestre 2015.
Retours sur la Conversation du TyA-Rennes
Le corps et ses toxiques : quels enjeux ? par Julien Berthomier
Comment administrer les jouissances aujourd’hui (1) ?
Le 25 avril dernier, le TyA-Rennes organisait sa 9ème Conversation en présence de Laure Naveau, psychanalyste membre de l’ECF. Près de 180 personnes étaient présentes. A l’heure où chacun réclame son droit à la jouissance, où l’illimité de la pulsion se dénude, « la férocité du Un » qui s’en échappe inquiète et fragilise les corps contemporains jusque-là contenus par le lien social d’antan, encore empreint de tradition et d’idéaux. A ce titre, la clinique des addictions est le témoin de ce qui se produit en acte dans la civilisation. L’équipe du TyA a donc eu à cœur cette année de faire un pas de plus en réunissant politiques et cliniciens autour de ces préoccupations actuelles que posent la question des addictions, leur administration et leur traitement aujourd’hui. Nous avons eu le plaisir d’accueillir Madame Carpentier, Directrice régionale pour la Basse-Normandie de l’ANPAA, Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie, qui s’est entretenue avec nous lors d’une table ronde. Son idée de « faire lien, pas consensus » nous a permis de prendre la mesure de l’inquiétude des personnes plus directement liées aux choix d’ordre politique en matière de santé publique qui, alarmées face à cette démocratisation des addictions, attendent des cliniciens qu’ils se mobilisent notamment par leurs écrits pour les orienter dans leurs décisions. Egalement pour la première fois au TyA à Rennes, une élue et une chargée de mission à la santé pour la ville, Mesdames Marchandise-Franquet et Jagot, ont manifesté leur intérêt pour ces questions par leur présence.
L’« envie d’être modeste avec la psychanalyse (2) » était là d’emblée lors de cet après midi de travail, car le sujet addict n’est pas à priori dans une demande d’analyse. Plutôt fait-il couple avec son toxique. L’addiction étant un effet du discours capitaliste, le court-circuit avec l’Autre est manifeste. Ce qui n’est pas sans produire un type de « lien social en recherche de lien (3) ». Pourtant il arrive au sujet addict de s’adresser sinon à quelqu’un, au moins aux institutions, qui cherchent à se réinventer en innovant dans de nouveaux dispositifs, comme les salles de consommations à moindre risque par exemple, afin de maintenir la possibilité de la rencontre pour des sujets profondément touchés dans leur lien à l’autre et à la parole elle-même.
Reprendre la parole
Les situations cliniques présentées par nos collègues Elise Pérès, Cécile Rivoalan et Jean-Noël Donnart ont mis l’accent sur cette caractéristique : là où l’addiction ne fait pas lien, certaines tentatives du sujet permettent néanmoins de « reprendre la parole » selon la formule de Laure Naveau qui a formidablement commenté ces travaux. Et c’est le transfert, pas sans le corps à corps avec l’analyste, qui a permis dans ces situations de réintroduire le circuit de l’échange à minima, pour que les corps se raccrochent à un discours. Laure Naveau précisait pour nous ce qu’a de si singulier ce mode de parole qu’est l’interprétation analytique qui, bien qu’amenant quelque chose en plus, introduit pourtant du moins en coupant ponctuellement le sujet de sa jouissance. Ainsi nous avons pu entendre comment dans chaque cas, loin d’un idéal de gestion des corps, le clinicien s’y est pris pour soutenir la dimension de l’adresse, comme tentative de régulation et d’orientation du corps jouissant.
Ici, l’« être mère » où le sujet ne trouvait pas à se représenter, mais qui l’a au contraire conduit à un éparpillement dans sa vie et dans son corps, a pu s’aménager sous une nouvelle forme, allégé d’un idéal maternel.
Là, un sujet addict à l’addiction elle-même (argent, sexe, arnaque etc..), sans trop de limites ni même d’embarras, rendu au point de se « gaver », trouvera t il dans l’angoisse un point limite ?
Enfin, soutenir pour un autre un « deal avec son corps » dans la création de son propre « tableau clinique », a permis d’accompagner ce qui du « toujours trop ou pas assez » « ne rentre pas dans les cases ».
Addict au dispositif analytique ?
Peut-on parler aujourd’hui d’un « trait de perversion » du sujet addict ? En effet, là où la division semble plutôt s’installer du côté de l’autre, notamment du clinicien que du sujet lui-même, Laure Naveau nous rappelait la particularité du psychanalyste qui loin d’être un sauveur, ne se « coltine pas la misère » au risque d’« entrer dans le discours qui la conditionne (4) » mais qui doit « mettre le paquet sur la castration ». C’est là la spécificité de l’analyste à la différence des psychothérapeutes et des psychologues. « Inoculer du moins, un petit trou dans la jouissance d’un sujet relève de l’opération chinoise» pour pouvoir « faire de l’addiction un symptôme » et se tenir au plus près du réel pour la psychanalyse. Telle fut une des réponses à la question que nous nous posions cette année : comment parler avec son corps à l’heure où les addictions « fragmentent (5) » le lien social ?
(1) Selon la formule de Jean Luc Monnier lors d’une soirée préparatoire.
(2) L’expression est de Laure Naveau.
(3) Eric Laurent, 5 minutes à la radio, Entretien sur le thème « Un réel pour le XXIe siècle ».
(4) Jacques Lacan, Télévision, Autres écrits, p. 517.
(5) Eric Laurent, op.cit.
La même… vue d’ailleurs par Jean-Louis Aucremanne
Cette Conversation nous a rappelé que « le corps est toujours en perspective » avec la psychanalyse. C’est au point où le langage vient troubler le vivant que se situe le symptôme. Or, le monde contemporain se caractérise par la promotion du consumérisme, du « droit à la jouissance » et de toutes ses tentatives pour en « gérer les risques ». De ce point de vue, le neuf de cette 9ème Conversation du TyA-Rennes aura été d’introduire, non seulement une Conversation clinique à partir de cas d’addictions contemporaines, mais aussi une Conversation avec la Directrice régionale pour la Basse-Normandie de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA), soit là où se pose une question nouvelle : celle de la gestion ou de la prévention des effets ravageants liés à certaines consommations.
Laure Naveau, psychanalyste membre de l’ECF, introduisait l’enjeu clinique de l’après-midi. Comment le clinicien peut-il répondre à un sujet qui ne se plaint pas forcément de son addiction, mais qui vient adresser une demande concernant un « mal-être » ? Comment, face à une jouissance « Une », peut-il introduire « une petite perte de jouissance », une « division » a minima, pour permettre un travail ? Les 3 cas présentés témoignaient d’une recherche de solution par le sujet lui-même, solutions qui s’avéraient parfois problématiques.
Le sujet présenté par Elise Pérès vient en consultation pour se soutenir dans la reprise de ses études, après un parcours marqué à l’adolescence par un laisser-tomber parental. Hospitalisée pour troubles bipolaires, elle connaît ensuite l’« enfer » avec un homme, puis l’automutilation, l’anorexie. Son problème, « c’est les limites ». Il s’agira alors, dit l’intervenante, « de chercher la bonne distance, de venir tempérer cette jouissance en trop » en soutenant « la petite voix » qui la tire vers la vie, mais aussi la trouvaille du sujet pour « chiffrer » la jouissance. Deux point clés sont à relever : soutenir ses études et l’encourager à « classer » ce qui lui arrive. C’est un travail sur lalangue, au sens où le sujet se forge son propre alphabet, ses propres catégories, pour traiter les affects qui la submergent.
Dans le deuxième cas, présenté par Cécile Rivoallan, il s’agit de soutenir un « être mère » alors même que ce sujet est débordé par la parole autant que par ses enfants. Comme l’a souligné Laure Naveau, cela pose la question de l’écart entre le fantasme d’être une mère et ses conséquences quant au désir. La patiente veut être une mère, mais en pratique elle est débordée, persécutée, par ses enfants. Elle voit dans sa fille de quelques mois une « hyperactive » et dans son fils aîné un adolescent qui « n’en fait qu’à sa tête ». Avec ses partenaires, au fond, c’est la même chose. Elle doit « tout faire »… notamment s’occuper d’acheter leur alcool. Elle ne peut s’appuyer sur l’idéal paternel, car son père « démoraliserait un régiment » et a plutôt envie de disparaître que de vivre. Seul la soutient l’idéal d’être « une bonne mère », mais avec des propos très « vides ». Par exemple, pour sa fille, elle « veille à ce qu’elle mange équilibré ». Dans ce cas, il s’agit pour l’intervenante de soutenir cette identification et en même temps de permettre au sujet de prendre le temps de s’occuper d’elle-même, et d’accepter que sa fille soit prise en charge par des services sociaux.
Jean-Noël Donnart présente un jeune homme qui consulte « à la demande de son père », qui paie d’ailleurs les consultations. Il n’y aura que quelques rencontres où ce sujet vient parler de son « addiction ». Il s’adonne à des jeux financiers sur internet, fume du haschich, mais ces activités comportent une « part d’ombre ». L’argent des jeux est réinvesti pour un trafic de drogue. C’est pour lui un jeu d’investissements sur le modèle d’un capitaliste à laself made man, qui part de rien. C’est là un paradoxe remarquable : ses parents ont les moyens, mais lui ne veut pas être reconnu « par l’héritage ». Ses pratiques de mensonge et d’arnaque, son « goût du risque » sont comme un défi à la position de son père qui, pour des raisons « idéologiques », refuse de financer pour son fils une école de commerce ! C’est sans doute là un point clé, que souligne l’intervenant : les idéaux du père ne font pas transmission. Mais là où ce sujet se mire dans sa « puissance de calcul », il y a toujours cette « part d’ombre » qui se profile et qui le menace : mensonge, arnaque, trafic de drogue. Il perd pied, écope d’une peine de prison avec sursis. Pourra-t-il, après ces quelques entretiens, à partir de ses choix qui l’embarquent dans le pire, faire une demande d’aide, d’élucidation ?
Mireille Carpentier, responsable de plusieurs services de prévention et de soin en addictologie, nous expliquait ensuite « le cœur de son métier » : permettre aux équipes de travailler « tranquille », tout en restant en éveil sur le plan de la réflexion qui soutient le sens de leur travail. A cet égard, elle soutient le cas par cas impliquant la dimension du sujet. Pour elle, la distinction entre prévention et soin est une fausse opposition. Ces termes sont en continuité. Dans son rapport aux décideurs, il s’agit de puiser de la réflexion des équipes d’autres lectures qui prennent en compte la rencontre. De ce point de vue, elle encourage les équipes à écrire sur ce qu’ils font, pour le relayer dans sa propre rencontre avec les politiques. Elle constate aujourd’hui une tendance à un discours de plus en plus hygiéniste fait de règles et de prescriptions, alors que pour elle, la prévention part d’abord d’une demande, qu’il s’agit de construire. Sa boussole pour le travail des « institutions primaires » : soutenir le lien à l’Autre. Dans ce travail politique, il importe de ne pas pratiquer la politique de la chaise vide, d’être présent dans les lieux de décisions. Les décideurs ont besoin d’être informés. Il y a des groupes de travail où l’on peut être entendu quand on explique clairement les choses, avec un argument construit. Sa conception de l’addiction est surprenante : c’est une blessure comme une autre ; c’est aussi une force de vie. Cette orientation, Mme Carpentier l’a tirée de ses lectures de Claude Olievenstein et d’Albert Memmi. La conception de Memmi implique un besoin du sujet, un pourvoyeur et un objet de pourvoyance. Elle conteste qu’il y ait une « indépendance » (« autonomie ») du sujet. De Claude Olievenstein, elle tire que le produit est la potentialité d’une autre expérience. Mais il faut évidemment distinguer entre les objets.
La réduction des risques ? « Je suis centrée sur le sujet, pas sur la réduction des risques. Mais elle s’impose à nous. La société y passe beaucoup de temps. » De ce point de vue, deux voies semblent s’ouvrir actuellement : le remplacement du toxique par « quelque chose » qui en diminue les effets sur le corps (par ex. la cigarette électronique ou le Baclofen) ; une autre voie est de considérer le toxique comme un effet de la langue sur le corps, et de là on peut changer par la langue le rapport au toxique. M. Carpentier a soutenu une équipe qui, avant le Baclofen, proposait les intraveineuses de sulfate de magnésium. C’était une équipe orientée par la psychanalyse. Ce qui importait, c’était de s’occuper du corps de ces « alcooliques », négligé jusque-là. Le fait d’argumenter cette approche a permis de la faire reconnaître par les financeurs. Les salles d’injections ? « Cela va dans le sens de prendre soin du corps, et avec cela de la parole. Ces sujets se plaignent beaucoup de leur corps. Cela va dans le sens de l’accompagnement de ces sujets. » Cet accueil inconditionnel permet à certains sujets de dire quelque chose, cela permet l’émergence d’une demande.
Laure Naveau soulignait enfin que ces échanges remettent la question des addictions dans un discours, au sens de la politique de la cité. Nous avons affaire à cette nouveauté du discours capitaliste : il encourage la pulsion, la consommation des objets et forclôt le sujet. La psychanalyse, en réintroduisant le sujet, introduit une sorte d’intranquillité dans le « je n’en veux rien savoir » de la jouissance pulsionnelle. D’un autre côté, il s’agit aussi de faire réapparaître le sujet derrière les protocoles d’évaluation ou de gestion des risques que promeut le discours de la science. Pour cela, il s’agit de « pousser le plus loin possible la limite du point d’impossible » inhérent à tout discours.
16ème Conversation du TyA-Bruxelles
L’inquiétude des familles
samedi 17 janvier 2015
L’entourage familial est souvent impliqué dans la vie quotidienne des patients que nous rencontrons. Il arrive que ces derniers entreprennent une cure de sevrage sous la pression familiale, alors que d’autres trouvent dans la famille même les opportunités de la consommation. Les membres de la famille s’adressent à nous, encourageant ou décourageant la prise en charge.
Quel accueil leur réservons-nous ? Nous intéressons-nous, et comment, aux inquiétudes qui les animent, aux angoisses face aux consommations excessives, à leur découragement face aux échecs répétés. Comment réagissons-nous aux pressions qu’ils exercent ?
Les réponses des équipes peuvent osciller entre une prise en charge systématique ou un refus de toute interférence pour préserver le traitement du seul patient.
Entre les deux, comment accueillir et tempérer ces angoisses et ces inquiétudes en sachant qu’elles touchent pour chacun un point d’insupportable bien singulier.
Commission d’organisation : Jean-Louis Aucremanne, Marie-Françoise De Munck, Jean-Marc Josson, Pierre Malengreau, Nadine Page, Céline Danloy, Etienne Dubois. Renseignements : Marie-Françoise De Munck (mf.demunck@skynet.be), Jean-Marc Josson (jmjosson@scarlet.be).
Samedi 17 janvier 2015 de 10h à 13h (accueil à partir de 9h30)
Conversations 2014-15 du TyA-Paris
Clinique et addictions
L’addiction : concept à la mode. Tout comme la clinique quantitative qui l’accompagne. Or si nous sommes peut-être tous addicts, c’est que nous sommes tous embarrassés de la jouissance. Dans ce domaine, la comptabilité ne peut servir qu’à indiquer et évaluer des rééducations autoritaires et normatives. Elle n’est d’aucune aide pour comprendre le malaise et les impasses, individuelles et sociétales, de la consommation. Il s’agira bien plutôt de saisir, au cas par cas, les variations cliniques qu’introduit la consommation dans les rapports singuliers du parasite langagier avec le corps.
Réseau international du TyA (Toxicomania y Adicciones) du Champ freudien, en association avec l’Envers de Paris et l’Association Cause freudienne Ile de France, sous les auspices de l’UDSM (Union pour la Défense de la Santé Mentale) : CSAPA Meltem et La Corde Raide.
Conversations mensuelles à 20h30 les lundi 13 oct., 10 nov., 8 déc., 12 janv., 9 fév., 9 mars, 13 avr., 18 mai et 15 juin.
Renseignements : www.addicta.org