Il ne sort plus de sa chambre, allongé depuis un mois et fume du cannabis toute la journée. Il faisait pourtant de grandes études, qu’il réussissait jusque-là. Que s’est-il passé ? Il a dénoncé son père, qu’il a surpris au téléphone avec une autre femme. Le père payait ses études. Il les interrompt.
Il y est venu. Et quand il ne venait pas, l’analyste l’appelait pour demander qu’il vienne. Ce qu’il faisait. Il a refusé de prendre des médicaments par ailleurs. Il a repris ses études et se pose maintenant la question de sa structure après cet épisode mélancolique.
Et dans le bureau d’à-côté, il y a ce psychologue qui fait des TCC et sa patiente qui ne vient pas. Il lui a dit qu’elle pouvait l’appeler dans ce cas pour lui expliquer les raisons de « sa phobie sociale ». Il ne fait plus, depuis, que des séances au téléphone. Le thérapeute s’est comme effacé… Est-il devenu virtuel, emmêlé dans les causes rationnelles de son absence ?
Est-il devenu virtuel, emmêlé dans les causes rationnelles de son absence ou l’a-t-il toujours été, comme les TCC l’exigent ? Les TCC irréalisent la cause tandis que la psychanalyse ne fonctionne qu’avec un analyste présent, en chair et en os. Car il faut cette présence pour faire fonction de cette cause qui se dérobe sinon. Qui se dérobe bien sûr avec la consommation qui voile le réel en cause. Qui se dérobe mieux encore avec le discours neuroscientiste sur la biologie et qui achève de se dérober enfin avec la complicité du thérapeute TCC…