Extrait de l’article phare sur l’islamisme par François Regnault, paru dans Lacan Quotidien le 27 Novembre 2017 :

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6. Je m’en prendrai d’abord à l’idée propre à une certaine politique du monde, diffuse, larvée, craintive, mais chérie par bien des opprimés musulmans et par ceux des Français qui les défendent en dernière instance ou s’apitoient sur eux. L’idée que nous avons un combat de civilisations (pourquoi pas) entre, d’un côté, l’Occident (chrétien), les États-Unis (le grand Satan, au fond, inconnu du monde coranique), « la Communauté internationale », fauteur de guerres et d’exactions, le colonialisme impénitent, etc. et, de l’autre, quand même, des colonisés, des opprimés, des pauvres, des prolétaires, etc. Les termes varient à l’infni.

7. On peut bien s’en prendre au capitalisme universel, au marché mondial, à la mondialisation, mais à condition de considérer que Daesh en représente le stade dernier le plus accompli, le plus monstrueux, le plus agressif et le plus possessif. Pour la simple raison qu’ils disposent de tout le capital nécessaire à leurs exactions, reçoivent chaque jour des fortunes grâce au pétrole, qu’ils se voient attribuer par leurs soutiens qui sont aussi leurs disciples et leurs admirateurs, leurs alliés et leurs clients, tout un arsenal d’hommes et d’armes sans nombre, qu’ils exploitent et sacrifent spécialement à leurs fns une jeunesse entière, et que leur dessein est de passer du stade que j’appellerais rhizomateux (assez bien proposé, en somme, dans Mille Plateaux de Deleuze et Guattari, dirai-je sans plaisir) qu’on a connu au moment d’Al-Qaïda, au stade de l’État, d’où la tentative de constituer évidemment un État islamique, accompagné en outre du fantasme de califat (ce dernier refusé d’ailleurs par les musulmans traditionnels).

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